Principes généraux
patron
Certains côtés des pièces de tissu correspondent et sont cousus ensemble.
Un vêtement est une construction qui respecte différentes étapes de couture dans un ordre spécifique. Par exemple pour coudre une ceinture il faut déjà avoir cousu les côtés du vêtement, et avant de coudre les côtés il faut coudre les poches.
Un vêtement est un assemblage de pièces de tissu plates qui, une fois cousues ensemble, créent un volume tridimensionnel adapté au corps humain.
Chaque pièce de tissu est découpée selon un patron, c’est un dessin d’une certaine forme qui indique où vont se situer les coutures.
Le patron est créé par un.e modéliste, son travail est de déterminer la forme précise de chaque pièce de tissu pour former un assemblage harmonieux adapté au corps et au style du vêtement. On retrouve différentes parties comme le devant, le dos, les manches, le col etc…
envers et endroit
Le côté du tissu que l’on verra à l’extérieur du vêtement est appelé endroit, l’autre côté envers.
Pour coudre deux pièces de tissu ensemble on les place endroit contre endroit, puis on coud à une certaine distance du bord du tissu.
Pour une belle finition on ouvre la couture au fer en le glissant entre les deux bords des tissus.
Finalement on retourne notre travail sur l’endroit du tissu. Le bord du tissu est ainsi caché à l’intérieur du vêtement.
marge de couture
La distance entre le bord du tissu et la couture est appelée marge de couture.
Elles renforcent la couture en fournissant un espace pour que le tissu ne s'effiloche pas directement au niveau de la couture, elles permettent des ajustements futurs éventuels et elles sont surjetées (le surjet est une finition du bord du tissu) pour que le tissu ne s’effiloche pas et permettre la durabilité et l'esthétique du vêtement.
s’enfiler et tenir sur le corps
Pour pouvoir enfiler un vêtement il doit pouvoir passer les parties du corps les plus larges, comme les épaules, la tête ou les hanches. Soit la forme du patron fait que les ouvertures sont assez larges pour que le vêtement puisse être enfilé et en même temps qu’il tienne sur le corps. Le tissu peut également être assez extensible pour être enfilé, ou il y a un élastique dans le vêtement. Finalement, on peut créer des ouvertures qui se referment ensuite comme une fermeture zip, des boutons, une braguette etc…
Un vêtement doit également pouvoir tenir sur le corps. Selon un ajustement en fonction des mensurations, par exemple un pantalon tient à la taille. Par un élément qui tient sur les épaules, comme des bretelles, ou par la poitrine, par exemple comme un bustier ou avec un élastique qui resserre le vêtement au dessus de la poitrine. Ou également par un tissu très rigide ou une structure spéciale.
pinces
Un vêtement suit plus ou moins les formes du corps, selon le style voulu du vêtement. Les pièces de tissu sont découpées selon une forme spécifique qui va correspondre au corps humain.
Au niveau des épaules, des hanches, de la poitrine, etc… Un de ces types de découpe ou de couture s’appelle une “pince”, certaines pinces sont comprises dans les découpes et certaines doivent être cousues.
Les pinces que l’on va coudre peuvent avoir différentes formes, celles que l’on va le plus retrouver sont en forme de triangle, pour créer un volume. Par exemple pour la poitrine on peut avoir besoin de créer un volume, ou alors au niveau des fesses.
finitions
Un vêtement a également des finitions, parfois une construction cachée à l’intérieur du vêtement et parfois des fonctionnalités (poche, capuche, etc..). Et bien sûr il a un côté esthétique et donc plusieurs styles de cols, de manches, de fermeture, de découpes, des ajouts, des décorations, etc…
Machine à coudre
fonctionnement
Une machine à coudre fonctionne de la manière suivante : il y a un fil supérieur et un fil inférieur qui vont former des boucles dans le tissu. Le fil supérieur passe dans le chat de l’aguille et le fil inférieur est dans une canette sous la plaque de l’aiguille.
L’aguille, grâce au moteur, effectue des mouvements verticaux et passe à travers le tissu. On appuie sur une pédale pour activer le mécanisme.
Le pied presseur se situe sous l’aguille, il se lève et se baisse, c’est en dessous celui-ci que l’on glisse le tissu. Il appuie sur le tissu pour le maintenir lors de la couture, on peut régler cette pression selon le tissu. Ce pied est interchangeable selon l’utilisation nécessaire.
Au niveau de la plaque de l’aiguille il y a des griffes d’entraînement qui servent à faire avancer le tissu au fur et à mesure de la couture, c’est pour cela que l’on guide simplement le tissu lors de la couture, on ne le fait pas avancer car c’est automatique.
Pour renforcer les coutures on peut faire un point d’arrêt au début et à la fin de chaque couture, soit il y a une option point d’arrêt sur la machine soit on fait quelques points en avant puis quelques points en arrière (fonction point arrière sur la machine) puis on coud de nouveau en avant.
Ensuite il y a différentes fonctionnalités et accessoires possible. Sur la machine il est possible de régler la pression du pied, la longueur des points et la tension du fil.
Selon la machine on peut avoir plusieurs options de points (zigzag, option boutonnière, stretch, etc..), on peut aussi changer le pied presseur (pied bord, pied à boutonnière, pied à ourlet, etc…) ainsi que l’aiguille en fonction du tissu utilisé.
Les différents pieds presseurs :
pied standard : pour un point droit, convient souvent aussi pour un point zigzag. Il est fournis avec la machine à coudre.
pied bord : pour coudre des fermeture invisible, pratique pour faire une couture au plus près des dents de la fermeture zip.
Ce sont les pieds les plus essentiels.
Autres pieds optionnels :
pied à ourlet roulotté : pour coudre des ourlets roulottés, souvent pour des tissus très fins.
pied pour tissu extensible : pour coudre des tissus extensibles en évitant les ondulations et les déformations.
pied pour boutonnière et pied pour bouton : pour coudre des boutonnière et des boutons directement à la machine.
pied fronceur : pour créer des fronces et des plis
C’est une liste non exhaustive, il existe de très nombreux pieds pour machine à coudre. Certains pieds sont fournis avec la machine.
Pour la maintenance il est important de huiler régulièrement les mécanismes, aspirer les poussières et changer l’aiguille quand elle est abîmée (émoussée).
choix machine à coudre
Dépend de votre utilisation et surtout de votre budget mais essayez de prendre avec le maximum de pièces en métal possible car elle sera plus solide. Regardez les options disponibles comme un point zigzag, stretch (optionnel), boutonnière (optionnel), etc… selon vos besoins.
Il faut juste garder en tête qu’une machine peu chère ne durera pas très longtemps si vous l’utilisez régulièrement, les points seront également moins réguliers.
Surjeteuse
fonctionnement
Une surjeteuse est une machine qui sert à faire des finitions ou assembler des tissus extensibles. Il y a plusieurs bobines de fils qui vont chacune avoir un chemin différent et former un entremêlement de fils.
Il y a entre 2 et 5 fils, la configuration standard est de 3 fils. Il y a 1 ou 2 aiguilles en fonction de l’utilisation, la configuration standard est 1 aiguille.
Il y a des griffes d’entraînement comme sur une machine à coudre pour faire avancer le tissu automatiquement. On retrouve aussi un petit couteau qui coupe le tissu pour que le bord du tissu ait la dimension exacte pour la finition. On peut également régler des paramètres comme sur une machine à coudre, comme la tension, la largeur et la longueur des points.
Pour préparer la machine il faut enfiler les fils de manière très rigoureuse dans le mécanisme, ensuite on place le tissu sous le pied de la machine que l’on abaisse et on appuie sur la pédale pour surfiler.
De même que pour la machine à coudre, le choix se fera en fonction de votre budget et de la solidité de la surjeteuse (souvent corrélée aux nombres de pièces métalliques).
Le nombre de bobines de fil sur la surjeteuse dépend également de l’utilisation :
2 fils : tissus fins et délicats
3 fils : standard, ourlet roulotté également
4 fils : tissus extensibles
5 fils : coutures robustes (vêtements professionnels, tissus de meubles, etc…)
Les utilisations principales sont le surfil du bord des tissus avec 3 bobines, l’assemblage et le surfilage de tissus extensibles avec 4 bobines et l’ourlet roulotté.
Il y a plusieurs cas où l’on peut utiliser 2 aiguilles sur la surjeteuse
quand on assemble et qu’on surfile un tissu extensible avec 4 bobines
quand on veut faire une couture renforcée, de même avec 4 bobines, cela permet d’avoir une couture plus solide et également plus stable et alignée
Une surjeteuse n’est pas nécessaire quand on débute la couture ou que l’on ne pratique pas régulièrement. On peut tout à fait faire d’autres types de finitions comme des coutures anglaises, des doubles ourlets, etc…
petit matériel
En terme de “petit matériel” vous aurez besoin de ciseaux de couture c’est-à-dire des ciseaux qui ont une forme allongée et plutôt plate sur la partie inférieure afin d’être au plus proche de la table lors de la découpe, des lames bien aiguisées, un poids ni trop léger ni trop lourd, une vis solide et bien serrée. Il existe des ciseaux de couture pour gaucher également.
ciseaux
craie
Des craies ou un traceur de poudre ou un stylo effaçable. Les craies que l’on retrouve typiquement en mercerie ne sont pas précises du tout, préférez des craies légèrement “grasses” que l’on peut tailler et qui sont plus précises. Un traceur poudre est aussi plutôt précis et adapté. Un stylo effaçable est également très pratique, par exemple ceux qui s’effacent à la chaleur du fer.
découd vite
épingles
Un découd vite ou un petit ciseau pour découdre quand vous vous trompez ou pour défaire un bâti (couture provisoire de préparation) par exemple.
Des épingles, il en existe de différentes tailles, les fines sont utiles pour déformer le tissage le moins possible.
Une règle, un ruban mètre, et un mesure ourlet. Une règle japonaise de 50cm qui pourra vous servir à tracer des marges de couture, un ruban mètre vous servira à prendre vos mensurations et à mesurer des longueurs de courbe, un mesure ourlet est très pratique pour plier une certaine longueur au fer. Une équerre, une petite règle en métal sont aussi des outils qui peuvent être utiles.
règle
Un fer, une table à repasser et des accessoires comme une Janette et des coussins de repassage...
fer
Des poids pour stabiliser le patron et le tissu lors de la découpe des pièces.
poids
Tissu
Un tissu est un matériau souple composé de fibres qui peuvent être naturelles, synthétiques ou artificielles et qui peuvent être tissées, non tissées ou tricotées.
Il existe une grande multitude de types de tissus selon la nature de la fibre, le tissage, le mode de fabrication, l’épaisseur du fil, la densité du tissu, etc…
Les matières des tissus peuvent être classées selon 3 catégories : naturelle, synthétique ou artificielle.
Une fibre synthétique est entièrement fabriquée chimiquement et est issue généralement du pétrole.
Une fibre artificielle est issue de végétaux et transformée chimiquement en textile.
Une fibre naturelle est issue de végétaux ou d’animaux et n’a pas subie de transformation chimique complexe.
Il y a également 3 catégories de types de tissus : tissé, tricoté et non tissé. Dans chaque catégorie il y a différent type de fabrication et de tissage ou tricot. Nous allons voir quelques exemple de tissages dans la catégorie du tissu tissé. C’est une liste non exhaustive.
Tissage satin : les fils de trame passent au dessus de plusieurs fils puis en dessous d’un seul fil. Cela limite le croisement entre les fils ce qui donne une texture lisse et un aspect brillant. Exemple : satin de soie, satin de polyester, etc…
Tissage sergé : les fils de trame passent un ou plusieurs fils au dessus et un ou plusieurs fils dessous. Cela créé un décalage régulier qui forme une diagonale. Exemple : denim, gabardine, etc…
Tissage toile : les fils sont entrelacés de manière régulière et alternée. Les fils de chaine sont tendus et les fils de trame passent alternativement en dessous et au dessus des fils de chaine. La structure est donc identique des deux côtés. Exemple : toile de coton, toile de lin, etc…
Pour débuter évitez de choisir un tissu glissant, extensible, trop fin ou trop épais. Par exemple votre choix peut se porter vers la popeline de coton ou le lin. En plus d’être faciles à travailler ce sont des matières naturelles, respirantes, idéales pour l’été.
thermocollant
C’est un matériau textile enduit d’une couche adhésive qui est activée par la chaleur. Il est utilisé pour renforcer, stabiliser, rigidifier des tissus. Pour l’utiliser on découpe la forme souhaitée et on le colle au tissu grâce à un fer à repasser.
Il existe plusieurs types de thermocollant : les tissés et les non tissés.
Le thermocollant non tissé permet de créer une structure assez rigide, il est utilisé sur les cols et les manches d’une chemise par exemple.
Il y a plusieurs épaisseurs et densités de thermocollant, à choisir en fonction du tissu utilisé et des besoins. Par exemple pour stabiliser le col d’une blouse très fluide, un thermocollant tissé plutôt fin sera idéal.
Le thermocollant tissé est plus souple, il est utilisé pour les tissus fluides, pour stabiliser sans rigidifier.
Fil et aiguille
Il existe plusieurs types d’aiguilles selon le type de tissu, les aiguilles les plus fines sont adaptées pour des tissus fins et ainsi de suite, les aiguilles sont généralement classées selon des numéros (de 60 à 120).
Tissus légers : 60 ou 70. Voile de coton, organza, soie, mousseline, etc…
Tissus moyens : 80 ou 80. Toile de coton, popeline, sergé, drap de laine, twill, etc…
Tissus épais : 100 à 120. Denim, gabardine, cuir, tapisserie, etc…
Il y a également différentes épaisseurs.
60 : fil fin pour des tissus très légers
50 : fil standard pour les tissus moyens
40 : fil épais pour des tissus épais ou des coutures plus visibles
Il existe différents types de fils par exemple en fonction de la matière : coton, polyester, lin, etc…
Les fils de coton sont en matière naturelle, les fils de polyester sont plus glissants et causent moins de problèmes de nœud. C’est un choix tout comme le tissu. Il existe toutes sortes de fils pour différentes utilisations, par exemple élastique pour créer des fronces, ou décoratif, etc…
Espace de travail
Avoir un espace de travail organisé vous aidera à ne pas vous perdre dans tous les morceaux de tissu, moins vous tromper et globalement avoir l’esprit clair durant la réalisation du projet, ce qui aider aussi à mieux apprécier votre travail.
Pour l’étape de la coupe, libérez un espace assez grand pour poser le tissu (une grande table est idéal mais cela peut même être au sol). Préparez un espace avec vos outils nécessaires, par exemple une boîte avec vos poids, vos ciseaux et votre craie ou stylo. Au fur et à mesure de la coupe mettez les pièces de côté et n’hésitez pas à mettre un post-it sur l’endroit de chaque pièce avec le numéro et le nom de celle-ci, cela vous aidera à ne pas vous perdre. Une fois la coupe terminée rangez et nettoyez tout.
Pour l’étape de la couture, installer votre machine à coudre sur une table avec l’espace de gauche libre pour pouvoir poser et retirer le tissu librement de la machine. Sur votre droite installez un espace avec tous les outils nécessaires, par exemple une boîte avec votre boîte à épingles, vos ciseaux, votre craie ou stylo, votre découd vite et une petite règle. Vous pouvez aussi vous procurer un bracelet porte épingle pour plus de praticité. Avant de commencer à coudre vous pouvez même repérer l’ordre des pièces de tissu à coudre et les ranger dans le bon ordre.
Gardez un espace pour y laisser les pièces de tissu pas encore utilisées.
Pour le poste du fer à repasser, installez votre table à repasser ou tapis ou une Janette, le fer et votre mesure ourlet.
Patron et gamme de fabrication
Pour le poste du fer à repasser, installez votre table à repasser ou tapis ou une Janette, le fer et votre mesure ourlet.
Ce symbole est un cran, c’est un repère qui sert à aligner des endroits clefs ensemble, souvent on aligne deux crans l’un en face de l’autre. On fait une légère entaille aux ciseaux (pas plus que la marge de couture).
Cette croix est également un repère mais pas sous forme d’entaille, on trace simplement ce repère à la craie ou au stylo effaçable, avec une épingle ou un bâti.
Une forme triangulaire en pointillé signifie de l’emplacement d’une pince, on y trouve également deux crans et une croix pour indiquer la pointe et les deux côtés.
Le nom et le numéro de la pièce servent à rester organisé et repérer la pièce correspondante lors des instructions de fabrication.
Cette flèche indique le sens du droit fil c’est à dire dans quel sens placer la pièce sur le tissu lors de la découpe.
La gamme de fabrication est un document qui décrit le processus de production d'un vêtement. Elle inclut des informations sur les matériaux nécessaires, les étapes de fabrication, et les techniques spécifiques à utiliser.
On retrouve un certain vocabulaire :
piquer = coudre
surpiqure
nervure
bâti
emmanchure